ENDURANCE
Témoignages

«Moi, Alexander Repiev (auteur de cet article), j'ai passé trois étés comme gardien d'un troupeau d'Anglo-kabardines à plus de 2 500 mètres d'altitude dans une immense et pittoresque gorge appelée Kich-Malka. Pour parvenir à ma hutte, il me fallait cheminer le long d'étroits sentiers sur une pente redoutable. Bien de fois je fus plongé dans un nuage si dense que je ne pouvais voir que les oreilles de ma monture. Dans ces moments-là, je laissais tomber les rênes, je me pelotonnais au creux de mon manteau de feutre. et je priais.

Mon Kabardine progressait alors lentement et avec circonspection, le son d'une pierre dérangée par ses sabots et tombant dans le précipice nous rappelant que nous jouions à une version mortelle de la roulette russe. Apres un long moment il s'arrêtait et en me forçant la vue j'arrivais finalement à discerner le mur de ma hutte, à tout juste un mètre des naseaux de mon sauveur.

Bien des heures s'écouleraient si nous tentions de raconter toutes les histoires de Kabardines traversant vaillamment les flots de torrents déchaînés, se battant contre des loups, donnant naissance à leurs poulains sur un sol gelé, ou vous portant pendant des heures sans même un brin d'herbe à manger. Ce sont les rois des montagnes ! Plus l'altitude est élevée et plus évidente est la suprématie des Kabardines sur les autres races.»

Championnats d'Allemagne : Loffingen - 26 juin 2004
Président des Vétérinaires - Dr Walter Fehl

"C'est vraiment un excellent cheval. Je n'ai jamais vu un si bon cheval, après 160km.
J'ai vu d'autre chevaux Russes, mais jamais aussi bon. C'est la marque d'un bon entrainement et d'une race fiable ".

Dr. Gerhard Willenbrink Eleveur de Kabardines dans les Pyrénées.

" En Bavière, tous les chevaux sont élevés dans des box. Ils n'ont aucune discipline, pas de tête, pas de poumons, pas de pied, rien. Ce sont des chevaux pour le manège. Mais pour l'extérieur, il faut des chevaux qui sont élevés dans un terrain de préférence un peu difficile et dans un troupeau.

C'est ainsi que je suis tombé sur les chevaux russes et surtout sur les kabardines, c'est ma race préférée.

Avec un kabardine, on ne risque jamais rien. Ce sont des chevaux qui ne font jamais de bêtises. En Bavière, j'ai connu des chevaux qui se sont détachés, ils se sont emballés, ils se sont cognés contre un arbre, ils se sont cassé le cou et sont morts sur place. Avec un kabardine, impossible ! Il regarde toujours où il va, et ne fait jamais ce genre de bêtises.

Avec leur tête et leur caractère on peut les former pour des gens qui n'ont pas beaucoup d'expérience des chevaux.

Ce sont des chevaux qui donnent envie à tout le monde parce que tout le monde veut avoir un cheval comme ça, qui est absolument sûr, qui ne fait jamais de problèmes.

Ce sont aussi des chevaux qui prennent des décisions. Un cheval de box, il ne peut pas en prendre, il doit manger ce qu'on lui donne, il ne peut pas bouger, des fois il ne peut même pas se coucher parce qu'il est trop grand pour le box.

Par contre, eux ils décident. En plus, ils ont une chose que les autres chevaux n'ont pas : ils peuvent manger n'importe quoi. Je peux les nourrir avec très très peu sans qu'ils perdent leur force. Souvent en randonnée, pendant 3-4 jours, on n'avait qu'un peu d'herbe sur le côté de la route, ça leur suffisait. Ce sont des chevaux vraiment très très rustiques. Ils supportent tous les climats. Pour les kabardines, il ne fait jamais trop chaud ni trop froid ".